Les inspecteurs et les personnels de direction ne seront pas les fossoyeurs de l’Éducation nationale
Le ministre de l'Éducation nationale a exposé l'objectif principal des années scolaires à venir en termes de postes à supprimer dans le primaire et le secondaire :
- suppression progressive des maîtres spécialisés E sous couvert de sédentarisation
- suppression des RASED
- disparition des psychologues scolaires
- abandon de la scolarisation des « 2 ans »
- généralisation du recours à des personnels non titulaires pour assurer les remplacements
- augmentation du nombre d'intervenants extérieurs à l'Éducation nationale dans le second degré (à la place de profs), mais suppression dans le premier degré (langue vivante)
- augmentation du nombre moyen d'élèves par classe dans les premier et second degrés
- suppression des établissements de petite taille (écoles -EPLE) avec regroupements sous prétexte de rationaliser les moyens
- transformation de postes en HSA et d'HSA en HSE
- suppression des heures d'IDD
- « rationalisation » de l'offre de formation pour les élèves du second degré
- mutualisation des secrétariats et des conseillers
- réduction des postes administratifs…
Les inspecteurs et personnels de direction, comme tous les enseignants, savent que ces mesures vont renforcer les inégalités et toucher prioritairement les élèves les plus fragiles, les secteurs où les services publics font déjà défaut. Ces propositions auront des conséquences désastreuses pour la réussite scolaire de tous les élèves.
Le ministère attend de la part des personnels d'encadrement la plus grande « loyauté » (synonyme ici d'allégeance).
Il est nécessaire que chaque inspecteur, chaque personnel de direction, refuse les mensonges et les manipulations ainsi que le soutien à une politique de démantèlement de la Fonction publique aux conséquences désastreuses pour l'ensemble de la population.
Le système éducatif, déjà ébranlé par les mesures précédentes, n'a jamais été aussi gravement menacé.
Les inspecteurs et les personnels de direction ne seront pas les fossoyeurs de l'Éducation nationale