Un nouvel enseignant sanctionné en Haute-Garonne
Mardi 19 mai 2009
COMMUNIQUE du Mouvement des enseignants en résistance, collectif des désobéisseurs de la Haute-Garonne
Christian Borgetto, enseignant à l'école Jean Rostand de Nailloux (31) était convoqué mardi 19 mai à 18h à l'Inspection Académique de la Haute-Garonne.
Membre actif de l'ICEM (Institut de Coopération de l'Ecole Moderne, pédagogie Freinet), il est entré en désobéissance pédagogique ouverte dès le mois de novembre 2008 en signant une lettre collective de désobéissance adressée à son inspecteur.
Soutenu par une centaine d’enseignants et de parents qui se sont rassemblés aux portes de l’Inspection Académique, Christian Borgetto, accompagné par cinq représentants syndicaux, a été reçu par l’inspecteur d’académie adjoint Christian Wilhem pendant plus d’une heure.
L’administration a décidé de lui retirer un jour de salaire par semaine à compter du 29 avril pour le motif de ne pas appliquer réglementairement le dispositif de l’aide personnalisée, deux heures par semaine, le mercredi matin. Sur ce temps-là, Christian Borgetto prend l’ensemble des élèves et met en place des dispositifs coopératifs pour aider les élèves en difficulté.
Le mouvement des enseignants en résistance pédagogique s’élève contre les accusations de sectarisme proférées par l’administration à l’encontre d’un enseignant dévoué, compétent et expérimenté, membre actif d’un mouvement pédagogique reconnu, et qui a le soutien entier des parents d’élèves de sa classe.
Il dénonce l’immobilisme et l’incompétence de l’Inspection Académique, incapable d’entendre et de comprendre les motivations professionnelles et pédagogiques qui ont amené Christian Borgetto comme des dizaines d’enseignants du primaire sur le département, et des milliers dans toute la France, à entrer en désobéissance ouverte tout en effectuant l’intégralité de leur service.
Alors que les enseignants désobéisseurs ont reçu dimanche dernier, sur le plateau des Glières, le soutien public des anciens Résistants Raymond Aubrac et Stéphane Hessel, ils réaffirment que cette répression disproportionnée n’entamera pas leur détermination à œuvrer pour un service public d’éducation digne de ce nom.
Ils appellent les enseignants du primaire à poursuivre la résistance pédagogique pour faire échec aux lois et décrets scélérats qui déconstruisent l’école publique et laïque de ce pays.